Contre toute attente, beaucoup de Rwandais ont exprimé une immense joie sur les réseaux sociaux après l’échec d’Hillary Clinton et la victoire de Donald Trump.
Les messages de Rwandais venus des quatre coins du monde témoignent d’un certain soulagement qui résulte de l’échec de Mme Clinton. Celle-ci est accusée, comme son mari en l’occurrence, d’une alliance quasi aveugle avec le président Kagame. Les internautes soulignent que la politique rwandaise et régionale a été, ces dernières années, sous l’emprise de la puissance de ce couple. Celui-ci aurait de manière particulière protégé le pouvoir du président Kagame, accusé à plusieurs reprises de crimes commis au Rwanda et à l’Est du Congo.
A travers les réseaux sociaux, certains Rwandais sont très en colère contre le couple Clinton. Les internautes disent sans détour que le couple n’a pas su prendre la distance qu’il aurait fallu pour mieux cerner la problématique rwandaise, cela par intérêt ou par fanatisme outrancier. Les internautes pensent à tort ou à raison, que ce sont les Clinton qui auraient contribué au blocage de certains rapports de l’ONU (Mapping report) concernant les violations graves des droits de l’homme commises par l’armée de Paul Kagame.
Les internautes rwandais espèrent, réseaux sociaux interposés, que le nouveau président américain va aider la région des Grands Lacs africains à extirper la culture de l’impunité. Certains Rwandais pensent que le président Trump aidera le Rwanda et la région à démocratiser la vie politique grâce à l’ouverture de l’espace politique et à la liberté d’expression.
Tels sont les avis de la plupart des internautes rwandais qui se sont exprimés nommément ou par anonymat sur les réseaux sociaux. L’élection de Donald Trump est plutôt bien saluée par les Rwandais, surtout la société civile et l’opposition rwandaise.
Le nouveau président américain est donc très attendu sur la scène internationale. Au Rwanda, les enjeux sont multiples et complexes. Reste à savoir la position et le positionnement de Donald Trump. L’avenir le dira.
Faustin Kabanza