14/10/2017, par Michel Niyibizi
En politique, ces trois principales informations ont intéressé la presse :
1. Les prisonniers politiques ne jouissent d’aucun droit : ils sont maltraités, arbitrairement arrêtés et jetés en prison ; ils dorment menottés ; ils ne peuvent ni être visités, ni nourris par leurs familles ;
2. Les relations entre l’Eglise catholique et l’Etat ne sont pas au beau fixe, notamment en ce qui concerne les 4 Évêques tués par le FPR mais non dignement ensevelis dans leurs cathédrales. Un des Evêques, à savoir celui de Ruhengeri, est porté disparu tandis que plus de 100 prêtres ont été liquidés par le FPR, plusieurs autres prêtres et religieux ont été emprisonnés sur base de fausses accusations, et que le gouvernement force l’Eglise à demander pardon;
3. La presse a également parlé de la mise au point des projets imposés aux citoyens au niveau des secteurs et des services étatiques, pour lesquels les dirigeants espèrent être bien cotés à partir des résultats aux chiffres bien gonflés.
En matière sociale, les deux principales informations ci-après ont intéressé les différents organes de presse :
1. L’éducation nationale est marquée par la régression des cours et programmes, faute de volonté politique : les enseignants sont mal payés et méprisés ; les dirigeants de l’Université Nationale du Rwanda qui suggèrent une profonde réforme indispensable sont directement écartés de cette institution.
2. Concernant le secteur de la santé, la presse est revenue sur la question des mutuelles dont les affiliés sont obligés de payer sous peine d’être emprisonnés et de s’acquitter d’une amende de 5000 à 10000 francs rwandais en cas de non paiement de leurs cotisations.
Ainsi, dans le secteur de Nyarugenge à Kigali, la police a procédé à une rafle de ceux qui ne cotisent pas malgré leur situation de démunis.
De même, la presse a soulevé la question du manque de toilettes dans différents secteurs du pays, notamment dans des lieux de rassemblements publics ; la situation est très inquiétante dans les districts de Gasabo, Nyamagabe, Gicumbi et Nyabihu.
A ce manque de lieux d’aisance s’ajoutent l’insanité due aux compostières mal construites et la destruction des habitations sur base d’arguments urbanistiques, alors que l’administration n’en dit rien pendant toute la durée des travaux. Ce fut le cas à Nyanza, Huye et Karongi. A Kigali, une propriétaire a vu ainsi les manœuvres du ministère chargés des infrastructures s’attaquer à sa parcelle et y détruire 24 maisons construites en dur.
La péremption des médicaments dans leurs dépôts pour une valeur de plus d’un milliard de francs rwandais alors que les malades en ont besoin a été également abordée.
Concernant le secteur économique, la presse s’est penchée sur la famine qui ravage la région du nord, surtout dans le district de Burera, alors que cette endroit était habituellement considérée comme le grenier du pays.
Cette région souffre de la carence d’eau : lorsque les habitants se rend en Ouganda pour en chercher, ils sont malmenés.
Par ailleurs, la presse est revenu sur la question de gaspillage, de détournement et de mauvaise gestion des fonds publics, notamment dans les établissements publics et dans les différents autres secteurs.
Sur le plan judiciaire, la presse a reparlé de la reprise et de la nouvelle remise du procès de la famille Rwigara dont les accusées Diane Rwigara, Uwamahoro Rwigara et Adeline Rwigara n’ont pas eu accès à leur dossier et ignorent leur charge.
Il a été en outre rappelé que la Cour africaine des droits de l’homme a ordonné que le gouvernement du Rwanda veille au cas du Dr Léon Mugesera qui subit de mauvais traitements dans la prison où il est incarcéré.