Tiré du site de « Reporters sans frontières » (RSF):
Au moins 787 journalistes ont été tués depuis 2005 en raison de leur profession dont 110 au cours de l’année 2015, (67 assassinés ou sciemment visés et 43 sans motif déterminé). Cela révèle aussi un échec des initiatives en faveur de la protection des journalistes.
Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon affirmait dans son rapport annuel sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité le 6 août 2015 : “je suis profondément inquiet par l’incapacité à réduire la fréquence et l’ampleur des violences ciblées auxquelles sont confrontées les journalistes et l’impunité presque absolue pour de tels crimes.”
153 journalistes sont actuellement détenus et 54 autres en otages. Ces chiffres sont basés sur un recensement de professionnels des médias dont Reporters sans frontières a pu établir de façon avérée.
Pour mieux protéger les journalistes
Afin d’améliorer les outils pour la protection des journalistes dans le monde, RSF a adressé plusieurs recommandations au secrétaire général, au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale des Nations Unies :
La création d’un poste de représentant spécial sur la protection des journalistes auprès du secrétaire général de l’ONU. Il aurait pour tâche principale de contrôler que les États membres des Nations Unies respectent leurs obligations en matière de droit international, et disposerait du poids politique et de la capacité d’alerte nécessaires pour défendre efficacement les journalistes. Afin d’obtenir rapidement une résolution pour créer ce poste, RSF mène depuis plusieurs mois une campagne internationale active pour collecter des soutiens au sein du système onusien et auprès d’États membres.
La saisie de la Cour pénale internationale (CPI) par le Conseil de sécurité quand des crimes de guerre sont commis contre des journalistes. Le 27 avril 2015, RSF réclamait au Conseil de sécurité de tout faire pour obtenir le déferrement de la situation des journalistes en Syrie et en Irak à la procureure de la Cour pénale internationale. Seul le Conseil de sécurité peut, au titre du maintien de la paix et de la sécurité internationales, obtenir de la CPI qu’elle enquête et poursuive les responsables des crimes de guerre contre les journalistes dans les pays qui ne sont pas partie au Statut de la Cour.
Le détail du bilan de 2015:
http://fr.rsf.org/barometre-de-la-liberte-de-la-presse-journalistes-tues.html?annee=2015