28/02/2017 par Gasani
Au pays du “Roi-Tecknicien” Kagame, terreur, ruse, corruption et propagandes sont des secrets pour rester au pouvoir. Tout est mystère au pays des mille mystères…
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Les rwandais sont-ils capables d’inverser la tendance? Une alternance non-violente et quesurvivrait le président en fonction est-il possible? Lui-même est-il prêt à œuvrer de concert avecces compatriotes pour chasser cette malédiction de fin de règne tragique qui hante le Rwanda depuis des siècles? Seule sa bonne volonté pourrait sauver le pays: la balle est donc dans son camp.Désespérés, les rwandais, chacun à sa manière, semblent appeler sans espoir la fin durégime militaire plus qu’autoritaire du président Paul Kagame, “Roi-Tecknicien”, en placedepuis 23 ans. Le pays est militarisé jusqu’au fœtus qui naitra dans neuf mois. Dès l’âge del’expression, il faut demander pardon pour des crimes supposés avoir été commis, avant lanaissance, par l’un ou l’autre des parents proches ou lointains, direct ou par alliance.L’appartenance ethnique suffit pour porter crimes du 20ème siècle même si le moment denaissance se case au 21ème siècle. Vers le sommet de la pyramide dictatoriale, le PremierMinistre achète la paix malgré son ego péniblement testé par une fin d’autoritarisme quitarde à s’annoncer, il s’adresse à son dieu mortel lors d’une rencontre annuelle de hautsdirigeants pour lui signifier que tout le monde est coupable, ignare, paresseux et fautif. à l’exception de Son Excellence. Malgré cet aveu de dévotion, le chanteur s’est retrouvé affecté au comptage des médailles du 1 Février, date des Héros au pays des mille mystères..Dans la jungle du lion, d’anciens compagnons d’armes, après avoir massivement etatrocement massacré une partie de la population qu’ils disent avoir libérée, se tournent lesuns contre les autres et s’entredéchirent, ils se poursuivent jusqu’aux pôles sud et nord de laterre pour s’assassiner par étranglement et/autrement. La prison presqu’à vie au pays et l’exilhébergent bon nombre d’anciens camarades de maquis, tandis qu’insultes et accusationsmutuelles inondent les medias de toutes natures. Ils ont chassé les hutus génocidaires pourse laisser à leur tour possédés par l’esprit du mal d’égorger les citoyens innocents à l’intérieuret à l’extérieur des frontières nationales. A présent, sous le soleil de midi comme sousl’obscurité de minuit, vendeuses et vendeurs ambulants, anciens-riches et proches alliés,politiciens et avocats, défenseurs des droits humains, prêtres catholiques et imams demosquées … se font assassiner, malmener, incarcérer sans pitié, sous la musiqueinternationale des éloges des admirateurs lointains, étonnés par la propreté des routes sanssachets plastiques, ainsi que l’ordre qui règne dans le pays des mille mystères. C’est dusilence absolu, un silence uniquement brisé par le gros mensonge d’état esthétiquementemballé qui fait échos jusqu’aux extrémités de la terre. Aucune agitation des membres de lasociété, état totalement cristallisé des structures, infra et supra, assuré par la policenationale qui, mortellement, tire sur tout ce qui respire; soutenue par une armée nationaleomniprésente et lourdement équipée. La seule forme de manifestation de souhait admise aupays des milles mystères est la procession des malles remplies de papiers en millions delettres adressées au parlement du peuple par un peuple forcé à réclamer le report ad vitamaeternam de la fin probable du régime autoritaire de son prédateur. Les citoyens impatientsont temporairement rendu l’âme à la peur du pire, mais vivent le pire sans s’en rendrecompte. L’intensité de la souffrance subie a résulté en une insensibilité lamentable. Etl’homme fort, redoutant l’inévitable, s’entête et résiste au changement en fermantcomplètement l’espace politiques à tous les rwandais et les frontières à ceux qui veulentretourner au pays natal pour y jouer un rôle constructif: advienne que pourra! L’objectif estde rester aussi longtemps que possible au pouvoir sans partage. La fin justie les moyens.Hors du pays, dans beaucoup de pays hébergeant les nombreux réfugiés rwandais, les réactions face au poids du retard de fin de règne sont aussi diverses qu’inattendues, naissance d’association(s) de veuves des victimes de la barbarie du régime en place, émergence d’un gouvernement en exil (en France) se dotant comme mission de favoriser la fin de la dictature, déclarations par les témoins oculaires et/ou auriculaires des crimes inimaginables du Président éternisé au pouvoir, conseils de sagesses par divers citoyens soucieux de l’avenir de leur chère patrie, peur d’une crise sanglante pourcertains, souhaits et initiatives de création d’armées de libération pour d’autres,absence de concertation inclusive de tous les acteurs, diabolisation de ceux qui tentent decommuniquer avec le régime en place, transhumance de ceux qui n’en peuvent plus et sontfatigués du fait que la fin ne se décide pas à venir: déclara récemment un des transhumants le plus récompensé et ancien très farouche opposant du Président Kagame, … Qu’en dire? Chacun a peut-être raison, du moins dans son esprit, soit dans son combat contre l’impatience à attendre une fin de dictature qui ne fait que tarder à tomber, soit dans la lutte pour se maintenir au trône par la violence et la ruse. Cependant, si rares sont ceux qui s’interrogent sur la meilleure démarche à adopter afin d’assurer un après- Kagame non-désastreux, ce n’est ni de la communauté internationale, ni de l’Union africaine ou de l’ONU, que viendra la solution rassurante, mais des rwandais eux-mêmes. Tous les autres ne réagissent habituellement qu’en fonction de la maturité qu’acquiert le peuple concerné qui refuse sa mort lente lui imposée par un imposteur applaudi pour absence de sachets plastiques, ou pour la propreté des routes dans lesquelles coule continuellement le sang des citoyens abattus par les balles tirées par les forces de l’ordre aux yeux de multiples ONG internationales, des Agences de l’ONU, des Missions Diplomatiques des puissances occidentales et ceux des pays africains. Etre empoisonneur est devenu une grande vertu au pays des mille mystères, pourvu qu’on travaille pour le compte du “Roi-Tecknicien”! Tout fait penser à un dictateur jouissant d’une autorisation de tuer autant de citoyens et autant d’africains qu’il veut, quand il le veut, de la manière dont il le souhaite, et dans l’impunité totale. Pourtant, la sagesse de baisser la lance douchée de sang d’innocents, d’accepter de s’asseoir sur la table ronde avec ses compatriotes, afin de négocier des voies de correction des défauts de gouvernance visibles, lui serait plus salutaire que l’égarement dans l’usage de la terreur contre son peuple et de la corruption des organisations et medias internationaux.Ce ne sont d’ailleurs pas les signes des temps qui manquent, car les USA dans la voix de S.E.Samantha Power, Ambassadrice des Etats Unis d’Amérique à l’ONU, se sont déjà prononcés ences mots: « … < A bon entendeur salut! Tripatouiller la loi, la Constitution nationale, terroriser le peuple, recourir à la corruption des medias, à la corruption de certains organes et hauts responsables onusiens, … dans un gaspillage extravagant du fruit de la sueur du peuple, sont des moyens lâches et très éphémères d’échapper à l’inévitable”>.