Le 21 septembre est une journée dédiée à la paix. Mais, que signifie réellement la paix dans un pays? Qu’il n’y a pas de guerre? C’est vrai que la guerre est le premier ennemi de la paix. C’est vrai que les conflits mal gérés ou non résolus conduisent à la dégradation d’un climat de paix. Cependant, ce qui affecte la paix d’un peuple va plus loin que ces considérations.
Ce n’est pas parce que les armes se sont tues que l’on peut forcément connaître une période de paix dans un pays. Mais encore faut-il que la population puisse vivre dans la dignité et surtout sans être traitée de manière injuste, arbitraire ou résignée à la terreur.
Cette journée est donc une bonne occasion de réfléchir au bien-être de l’homme. Il convient non seulement de refuser les guerres, et faire respecter les traités de désarmement mais aussi, faire respecter les droits de l’homme dans leur globalité.
Il faudrait essayer d’imaginer un développement plus durable, plus responsable de la société, réfléchir à la question de l’éducation pour tous et favoriser les conditions d’activités professionnelles permettant à chacun de vivre correctement.
Depuis 1981, le monde entier célèbre la journée internationale de la paix. Une occasion de plus pour rappeler que la paix est plus chère que tout, et que la sécurité n’est pas synonyme de l’absence de guerre mais que la véritable paix est fondée sur le respect des droits de chaque citoyen.
Au jour d’aujourd’hui, les violences et les exactions inhumaines sont malheureusement manifestes au quatre coins du monde. Tous les projecteurs sont actuellement orientés vers la Syrie. Cependant, il n’y a pas que la Syrie. Il y a également d’autres pays où sévissent les violences, les massacres, les assassinants, les disparitions forcées, le terrorisme, la terreur, l’oppression et l’injustice de toutes sortes.
Les populations qui vivent dans ces situations terribles, sont privées d’une vie paisible. Même sans guerre, elles n’ont pas la paix véritable. C’est le cas de l’Irak, le Soudan, l’Erythrée, la Somalie, la région des grands lacs et bien d’autres.
A titre d’exemples, plusieurs situations ne sont pas passées inaperçues; le Burundi avec les tensions, massacres, et assassinants de ces derniers mois, la RDC avec la répression et les violences sur les manifestants sans oublier l’instabilité sécuritaire du pays surtout à l’Est, le Rwanda avec les disparitions forcées signalées par HRW (Human Rights Watch), les exécutions sommaires non élucidées (et de ce fait, conduisant au public à les considérer comme des assassinats).
C’est le cas de l’ancien secrétaire exécutif de Cyuve Alfred Nsengimana, tiré dessus mortellement l’année dernière, avec le prétexte qu’il voulait s’évader (peu probable au yeux des observateurs, puisqu’il était menotté), la mort horrifiante de l’homme d’affaire Assinapol Rwigara tué en février dernier (sa famille ne croit pas à la police qui parle d’accident routier), le Dr Emmanuel Gasakure éliminé par balle, trois semaines après par un policier arguant qu’il voulait le désarmer… Une autre situation et non la moindre, c’est la chasse à l’homme des opposants politiques telle que récemment relatée par RTBF, Jeune Afrique ou encore par les organisations non gouvernementales comme HRW (Human Rights Watch).
Les observateurs ont toujours en mémoire le drame des corps sans vie retrouvés sur le lac Rweru. Ni le Rwanda ni le Burundi, aucun de deux pays n’est parvenu à prendre les responsabilités de manière sérieuse pour identifier les victimes et enquêter sur les causes ou les auteurs de l’horreur. Le public retiendra que le procureur général de la République du Burundi a finalement affirmé que ces corps provenaient du Rwanda. Les autorités rwandaises ont toujours nié.
La paix durable, c’est aussi savoir mettre en œuvre des solutions adaptées à certains problèmes majeurs comme celui des réfugiés. Négligé ou non résolu de façon appropriée, ce problème peut engendrer des conséquences tragiques et l’Histoire du Rwanda l’a prouvé. C’est un problème qui ne mérite pas de solutions fantaisistes; mais des solutions courageuses, visionnaires et la compréhension de l’intérêt de concessions.
Ce 21 septembre devrait être particulièrement une journée de prise de conscience pour les dirigeants des pays où le climat paisible, la tranquillité et la liberté de l’esprit des citoyens restent à désirer. C’est aussi le moment de sortir de l’indifférence au regard des violences et l’injustice écrasante qui touchent son prochain.
A l’occasion de la journée internationale de la paix, l’ONU (Organisation des Nations Unies) livre un message dont le lien ci-dessous: